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Bulletin d'information N°8 EPLS Juin 2011

EDITO

La Journée mondiale de lutte contre le paludisme est traditionnellement commémorée le 25 avril. Il semble évident que la satisfaction règne dans la plupart des institutions internationales et nationales, au vu des résultats significatifs obtenus ces dernières années. Dans des pays comme au Sénégal, le paludisme à nettement reculé dû à l’efficacité des méthodes diagnostiques, des traitements combinés à l’arthésunate, et des mesures prises par le Plan National de Lutte contre le Paludisme.
Un peu décalée dans le temps, la Journée mondiale de lutte contre le paludisme  a eu lieu au Sénégal  le 30 avril à Coki, dans la région de Louga. Axée sur le thème "Faire des progrès et avoir un impact", cette Journée a mis ainsi en avant les efforts continus entrepris par la communauté internationale publique et privée, et a observé les progrès réalisés pour atteindre l’objectif "zéro décès dû au paludisme" d’ici 2015.
Loin de vouloir minimiser le travail effectué et les résultats probants obtenus, nous ne pouvons être aussi optimistes que les instances politiques. Amener le paludisme au rang d’une infection mineure par des actions renforcées, est pour l’instant un défi irréaliste aussi bien dans le laps de temps annoncé, par le coût escompté, que par la méconnaissance du parasite et de son vecteur.
Par le fait que la transmission de cette maladie mortelle est d’une rare complexité, l’humilité devrait s’imposer aux propos enflammés des politiques. Un exemple est donné dans un article de le « Sciences au Sud », Journal de l’IRD N°58, sur le travail de l’entomologiste Frédéric Simard. Alors que l’on était persuadé que l’anophèle An. gambiae, vecteur principal du paludisme cérébral en Afrique, choisissait une eau très propre pour s’y reproduire, nous observons une récente adaptation de ce moustique aux eaux polluées. Ceci implique d’une part que le nombre de gites possibles se trouve fortement augmenté, et que l’expansion anarchique des villes ménage une capacité sans fin de gîtes favorables au développement du vecteur du paludisme cérébral au sein des grandes métropoles africaines.
Il semble donc important de rester vigilant en perdurant nos efforts aussi bien dans le domaine de la santé publique que dans celui de la recherche en parasitologie, domaine où les gens savent que la vitalité d’une espèce est encore à l’heure actuelle, bien plus forte que la seule volonté humaine.
G. Riveau


Participation de EPLS au PPR « Santé de l’Enfant en Afrique de l’Ouest » (SEAO)

 

Le 22 mars 2011, Gilles Riveau, DG, et Franck Remoué, Président du Conseil Scientifique d’EPLS ont participé à la première réunion pour la mise en place du Programme Pilote Régional (PPR) « Santé de l’Enfant en Afrique de l’Ouest » (SEAO), à la Faculté de Pharmacie de l’Université Paris V. Les  PPR sont de grands programmes de recherche à dimension régionale, ici l’Afrique de l’Ouest, correspondant thématiquement et géographiquement à une priorité scientifique stratégique de la recherche française pour le Sud (pilotée par l’IRD) et de partenaires du Sud. Sa phase d’initiation intègre aujourd’hui une dizaine d’UMR de l’IRD et différents partenaires du Sud (Sénégal, Bénin, Mali, Cameroun, Burkina-Faso, Togo et Côte d’Ivoire) dont EPLS qui était, à cette première réunion, le premier représentant du Sud. Le PPR-SEAO propose la mise en place d’un programme pluridisciplinaire pour permettre un bilan de situation, l’évaluation de moyens de lutte actuellement mis en place et l'élaboration de nouvelles stratégies concernant la santé de l’enfant.
Dans un premier temps, ce PPR deviendra un outil commun servant de plateforme pour une recherche véritablement pluridisciplinaire et permettra un affichage international des activités de recherche sur la Santé de l’enfant en Afrique de l’Ouest. Au cours de cette première réunion, 4 objectifs scientifiques ont été définis dans lesquels les activités d’EPLS présentent une forte pertinence : 1) Infections de l’enfant et/ou de la mère, 2) Interactions pathogènes-environnement ; 3) Accès aux soins et organisations des soins (projet WHEP) et 4) Développement et évaluation de nouvelles stratégies de lutte (vaccins, modélisation de la lutte, outils de diagnostics).
La rédaction de ce dernier objectif pour le document PPR final a d’ailleurs été confiée à Gilles Riveau et Franck Remoué. Enfin, le 5ème objectif concernera le volet « formation » (Appui à Master, bourses pour étudiants du Sud). La prochaine étape est de rédiger le «Livre Blanc» qui sera soumis pour validation par l’IRD en septembre 2011. Ce PPR, une fois labellisé, pourrait permettre de, non seulement favoriser les échanges scientifiques, mais également de démarcher auprès des bailleurs de fonds pour lancer de nouveaux appels d’offres de financements sur les objectifs scientifiques retenus. L’intégration d’EPLS dans ce PPR représente ainsi une nouvelle force pour notre ONG, de collaborations futures avec de nombreuses institutions du Sud et du Nord.
F. Remoué

Projet de recherche « SANTINELLES »


Début mars 2011, notre Directeur Général a été contacté par le professeur Gérard Salem et le docteur Florence Fournet de l’IRD pour participer au projet de recherche « SANTINELLES » (SANté, INEgalités, viLLES) qui associe de nombreuses équipes de recherche du Nord (France, Etats-Unis) et du Sud (Burkina Faso et Sénégal : Université Gaston Berger – IRD – EPLS). Ce projet fait l’objet depuis avril d’une demande de financement à l’Agence Nationale de Recherche (ANR) en France.
Pluridisciplinaire et comparatif, ce projet est original et innovant par sa méthodologie (donner un triple éclairage aux inégalités de santé dans deux villes moyennes africaines, Bobo - Dioulasso au Burkina Faso et Saint - Louis du Sénégal) et son actualité (l’Afrique connaît la plus forte croissance urbaine depuis ces cinquante dernières années, en particulier au niveau des villes moyennes). En dehors de notre participation à la rédaction scientifique et financière du projet, EPLS est impliqué au niveau de la composante santé sur Saint - Louis, avec des enquêtes domiciliaires et des bilans de santé (2000 sujets), des enquêtes épidémiologiques, des analyses biologiques, du traitement des données, de la synthèse et valorisation des travaux. D’une durée de trois ans, les équipes d’EPLS (laboratoire, entomologie et santé publique) seront impliquées techniquement pendant 5 à 6 mois. Se joindront à nous à Saint – Louis, l’IRD de Dakar, des étudiants de l’UGB et des personnels supplémentaires recrutés dans le cadre du financement du projet.
Ce projet constitue une des notables évolutions concrètes des conventions passées entre EPLS-IRD, EPLS-UGB, et réaffirme notre reconnaissance internationale comme équipe de recherche du Sud.
F. Rogerie


Un nouvel article scientifique publié


Denis Boulanger, Souleymane Doucoure, Lise Grout, Abdoulaye Ngom, François Rogerie, Sylvie Cornelie, Cheikh Sokhna, François Mouchet, Gilles Riveau, François Simondon & Franck J. Remoué. 2011. Immunoglobulin G antibody profiles against Anopheles salivary proteins in domestic animals in Senegal. Journal of Medical Entomology, 48, 691-693.
Les auteurs montrent que la présence de certains animaux domestiques peut jouer un rôle dans la transmission du paludisme en étant une cible du vecteur Anopheles gambiae.
Effectuée au Sénégal, l’étude montre que si les caprins, bovins, ovins ne présentent pas de relation directe avec le moustique, il n’en est pas de même des équins. 
En effet, la majorité des chevaux testés montrent une réponse immune contre des protéines particulières de la salive de l’anophèle, indiquant que le cheval représente une cible pour l’insecte hématophage. Ainsi la proximité de cet animal peut donc favoriser la présence du vecteur du paludisme au sein des populations rurales.



Conférence-débat sur l’utilité de la recherche médicale


Le mardi  18 mai, l’Université Gaston Berger (UGB), avec la complicité de l’UFR Sciences et Santé (UFR 2S) et à l’initiative de l’Institut Culturel Français (ICF) de Saint Louis a accueilli une conférence sur le thème : « La recherche médicale est-elle utile à tous les hommes ?... »
Espoir Pour La Santé (EPLS) animait les débats, grâce à la présence des deux conférenciers d’un soir, le Dr Gilles Riveau et le Dr Philippe Bonnard. Modérés par Mme le Pr Sow (UFR 2S) et Mme Eléonora Rossi (Directrice de l’ICF), deux présentations se sont  succédé.
 La première, destinée à lancer les débats, était axée sur le rôle des chercheurs dans la société moderne, leurs motivations, les qualités nécessaires pour qu’une recherche soit utile à tous les hommes. Elle a soulevé des commentaires philosophiques et culturels sur les difficultés à mener des programmes de recherche dans les différentes zones du globe. La seconde, plus technique, et illustrée par des exemples issus de la recherche contre le VIH, aborda les problèmes liés au financement de la recherche dans le monde, et les obstacles (idéologiques ou culturels), que dressent parfois les sociétés, et qui freinent l’application des résultats de la recherche en leur seing, empêchant alors que la recherche médicale soit utile à tous les hommes.
Espoir Pour La Santé : Assemblée Générale 2011
L’Assemblée Générale annuelle de l’organisation non gouvernementale Espoir Pour La Santé  (EPLS) s’est tenue, le vendredi 20 mai 2011 à la salle de conférence de la Maison des Programmes siège de l’ONG.
La cérémonie était présidée par Monsieur Soihibou Kassonké Guindo. Plusieurs sujets relatifs à la vie de l’ONG ont été discutés par les membres du conseil d’administration qui, en même temps ont approuvé les rapports présentés. La rencontre a permis de présenter le nouveau Directeur Technique Mr Denis Massenet, qui a récemment pris ses fonctions (voir EPLS-InfosN°7). Le Dr Gilles Riveau Directeur Général de l’ONG a présenté le bilan de l’année écoulée ainsi que les perspectives de EPLS pour l’année prochaine.
Dans sa communication, il est apparu avec netteté le renforcement des collaborations extérieures avec le monde scientifique international ainsi qu’avec l’Université Gaston Berger de Saint-Louis. Mr Franck Remoué Directeur Scientifique a été reconduit dans ses fonctions.
Par la suite, le Président a présenté le rapport financier de l’ONG rédigé par le Trésorier, le Dr Emmanuel Hermann qui était excusé. Le rapport montre clairement l’équilibre des comptes et la progression de la structure. La lecture de ce rapport fut suivie par le rapport de l’Expert aux Comptes, Mr Giancarlo Agus qui en a assuré l’exactitude. C’est par acclamation que les administrateurs et les membres ont approuvé les rapports présentés.
B.M Baldé



19ème édition du Festival International de Jazz de Saint-Louis


La ville de Saint-Louis du Sénégal abritera du 9 au 12 Juin 2011 la 19ème édition du Festival International de Jazz de Saint-Louis, un rendez vous inscrit dans l’agenda culturel de la ville. Depuis 1992, les initiateurs organisent cette rencontre des artistes de nationalités et d’inspirations diverses pour communiquer, échanger et s’enrichir. Le tam-tam va à la rencontre de la batterie, le piano à la kora et le saxophone à la flûte peulh. Sa scène a servi de tremplin à de jeunes talents qui poursuivent aujourd’hui une carrière internationale. Les responsables de l’Association Saint-Louis Jazz, organisateurs du Festival du même nom, partenaires et responsables du Conseil municipal ont souscrit cette année à l’idée d’une plus grande professionnalisation de la manifestation, soutenus en cela par de grandes institutions mécènes. Des groupes de musique tels que Serrano, Colina Quartet (Espagne), Chico Correa & Electronic Band (Brésil), Micheala Rabitsch Autriche), Sonja Kandels (Allemagne) sont attendus pour donner à cette édition 2011, une importance culturelle de premier choix.
Cette année, l’ONG Espoir Pour La Santé participera à la manifestation en sponsorisant l’excellent groupe de jazz saint-louisien Ndar Afro Jazz « Content Trope » composé de Fadel Carvallo (Basse), Claude Guillabert (Guitare), Dr. Jean - Pierre Dompnier (Batterie) et Khaban Thiam (Piano) à travers les concerts qu’il animera en ville. B.M Baldé

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